Douleur genou

Comment mesure-t-on la douleur de l'enfant ?


À partir de 3-4 ans, l'enfant peut dire lui-même combien il a mal si on lui propose 3 niveaux (un peu/beaucoup/très mal) ou/et l'échelle de visage.

À partir de 5-6 ans, on utilise la réglette (EVA).

À partir de 7 ans, en donnant une note entre 0 et 10 (échelle numérique). Pour les plus jeunes ou les enfants non communicants, les soignants disposent de grilles d'observation du comportement. Les parents peuvent également repérer si l'enfant présente des modifications dans ses activités : pleurs, jeu, sommeil, appétit, humeur.

Description des Échelles


Échelle numérique
La personne attribue une note de 0 à 10 pour décrire l'intensité de sa douleur.
0 = Pas de douleur-Pas mal du tout.
10 = Douleur très forte-Douleur maximale imaginable.

Échelle visuelle analogique (EVA)
La personne positionne le curseur en un point d'une ligne dont l'extrémité de gauche correspond à Pas de douleur-Pas mal du tout et celle de droite à Douleur très forte-Douleur maximale imaginable.
Au verso, le soignant lit le chiffre correspondant à la position du curseur sur une échelle de 0 à 100.

Douleur genou enfant

Échelle verbale simple
La personne malade décrit l'intensité de sa douleur à l'aide de mots simples : pas de douleur, faible, modérée, intense.

Échelle des visages
Consigne : "Montre-moi le visage qui a mal autant que toi."
Évaluer douleur enfant

Les échelles : résultats discordants


La personne malade semble surcôter ou sous-côter sa douleur ? Peut-être qu'elle n'a pas bien compris la méthode choisie. En proposer une autre. Si l'incohérence persiste, elle doit être relevée et donner lieu à un échange entre tous les intervenants afin d'en connaître Douleur maximale Pas de douleur la signification.

À partir de quel âge a-t-on mal ?


Dès la 24e semaine de vie intra-utérine, la perception de la douleur est possible. Plus l'enfant est jeune, plus ses réactions à la douleur augmentent : la répétition d'actes douloureux en renforce l'intensité. Il est prouvé que la peur, l'anxiété, la dépression majorent la perception de la douleur. Plus on a peur, plus on a mal. Il en va ainsi pour l'enfant qui ne comprend pas ce qui lui arrive ou qui anticipe par expérience ce qu'il doit subir même pour des soins anodins comme le simple retrait d'un adhésif cutané.

Y a-t-il des douleurs utiles pour l'enfant ?


Les bosses, les chutes. sont nécessaires pour lui apprendre à repérer les limites de son corps, de son environnement et à structurer son schéma corporel. C'est aussi l'apprentissage de la confiance en ses capacités. À l'inverse, les douleurs de la maladie ou celles provoquées par un acte médical (intervention chirurgicale, ponction lombaire, paracentèse) sont des expériences négatives parfois déstructurantes. Il est donc impératif de prévenir et de traiter ces types de douleurs.

Que faire pour les soins douloureux ?


La douleur prévisible lors de soins et examens (piqûres, pansements, pose de sondes), mais aussi de gestes quotidiens (déplacer l'enfant, faire sa toilette), doit être prise en charge systématiquement. L'utilisation de la crème anesthésiante et l'inhalation de Meopa sont fondamentaux pour cette prévention. Il est important de solliciter - en toute circonstance - l'avis de l'enfant et de favoriser sa participation aux soins (enlever lui-même un pansement, tenir le masque).

Qu'est-ce que je peux faire pour soulager la douleur de mon enfant ?


La présence des parents est un soutien pour l'enfant, surtout lorsqu'il est très jeune, pour le rassurer, le distraire, l'encourager, le consoler. Les parents sont ceux qui connaissent le mieux le comportement habituel de l'enfant face à la douleur. Leur présence doit être sollicitée malgré l'anxiété qu'elle peut générer pour les soignants (crainte de mal faire le geste, de perdre la maîtrise d'une situation). Cette présence rassure l'enfant même s'il peut s'autoriser plus facilement à exprimer sa détresse.

Peut-on mesurer la douleur de l'enfant ?


L'intensité de la douleur peut être évaluée quel que soit l'âge de l'enfant. Cette évaluation est indispensable pour savoir comment traiter la douleur, et mesurer l'efficacité du traitement choisi. Les réactions varient selon l'âge, l'état émotionnel et les expériences antérieures. Les enfants ne savent pas toujours dire où, quand, comment et combien ils ont mal. Selon l'âge de l'enfant et ses capacités à communiquer, il existe différentes méthodes.

Comment peut-on soulager mon enfant ?


Quelle que soit la situation, l'enfant ressentira moins la douleur s'il est bien entouré, s'il a confiance et s'il comprend bien ce qui se passe. La qualité de la relation et la précision des informations contribuent au soulagement de sa douleur Les médicaments antalgiques utilisés pour les enfants sont les mêmes que pour les adultes.

Enfant trop calme, attention !


Chez l'enfant, il faut se méfier d'une attitude immobile, figée, trop calme, avec une absence de réaction aux stimulations extérieures. Cette prostration peut correspondre à une douleur très forte (inertie psychomotrice).

Y a-t-il un danger à utiliser la morphine chez l'enfant ?


À partir de 3 mois, les mécanismes d'élimination de la morphine sont fonctionnels, on peut donc l'utiliser (0,2 mg/kilo toutes les 4 heures par voie orale). La morphine permet de traiter les douleurs intenses consécutives à des actes chirurgicaux, des brûlures, des fractures. Aucun risque de toxicomanie quand la morphine est prescrite pour soulager ce type de douleur.

Comment savoir si un service hospitalier prend vraiment en charge la douleur ?


Les services engagés dans une réelle politique douleur sont facilement identifiables. Les équipes utilisent régulièrement les principaux outils d'évaluation de la douleur. Il existe des protocoles écrits qui permettent une utilisation quotidienne des principaux antalgiques et notamment celle du Meopa pour les gestes douloureux et de la crème anesthésiante pour les prélèvements sanguins. Dans les services d'urgence et les services de chirurgie, le Meopa doit être très facilement accessible.