Chirurgie du genou : Risques et complications de la chirurgie genou

Chirurgie genou : Risques et complications de la chirurgie du genou

Les principaux risques avant et après l'intervention chirurgicale du genou.

La mise en place d'une prothèse de genou n'est jamais une urgence, rien ne presse. Il faut savoir attendre, s'informer sur les bénéfices attendus, sur les risques possibles et sur l'organisation pratique : durée de l'hospitalisation, durée de la rééducation, le retour à domicile, la reprise du travail. La décision doit se faire en confiance : vous éprouverez ainsi moins d'anxiété et de stress au moment de l'intervention. Le bon résultat de votre opération en dépend en partie. Voici les principaux risques de l'intervention.

Les principaux risques pendant l'intervention

Des muscles, des tendons, des ligaments, des nerfs ou des vaisseaux sanguins (en particulier l'artère située à l'arrière du genou) peuvent être abîmés accidentellement. Parfois, on ne s'en aperçoit qu'après l'opération. Certains problèmes de nerfs peuvent entraîner des pertes de sensibilité, généralement temporaires, de zones de peau. Un instrument peut se casser et libérer des fragments dans l'articulation.

Les complications veineuses

La phlébite est la formation d'un caillot dans une veine de la jambe. Le risque de phlébite est devenu rare grâce aux traitements anticoagulants qui fluidifient le sang, au lever précoce, aux exercices pour stimuler le retour veineux dans les jambes et au port de bas de contention. Ce traitement est poursuivi de 4 à 5 semaines après l'intervention. Le principal signe de phlébite est une douleur dans le mollet (type crampe). L'embolie pulmonaire massive est exceptionnelle.

L'hématome

Le traitement anticoagulant contre la phlébite peut favoriser la survenue d'un hématome. Une nouvelle intervention pour évacuation est cependant très rare.

La raideur

Toute intervention du genou peut enraidir l'articulation avec développement d'adhérences. Ces adhérences peuvent être libérées par une mobilisation sous anesthésie. Ce geste, très court, consiste simplement a plier le genou pour détacher les adhérences débutantes qui sont peu résistantes durant les 4 à 5 premières semaines post opératoire. Cette flexion sous courte anesthésie est simple et parfois très utile.

Le risque infectieux

C'est une complication très peu fréquente mais grave qui impose le plus souvent une ré-intervention. L'infection peut survenir rapidement après l'intervention : elle est due à une contamination opératoire, le plus souvent par la peau. Sa fréquence est de 0,5% lorsqu'il s'agit d'une première intervention. Des années après l'opération une prothèse peut, exceptionnellement s'infecter. L'infection provient alors d'un autre site infectieux : dents gorge, peau, urine.. Le dépistage et le traitement de ces infections doit être permanent. Si vous avez de la fièvre ou une infection : consultez vite votre médecin.

L'usure et le décèlement

Comme le genou naturel la prothèse de genou fonctionne par glissement : lors de chaque mouvement le nouveau fémur métallique effectue un passage sur le plateau tibial polyéthylène. Ces mouvements a répétition induisent une usure des deux nouvelles surfaces articulaires mises en contact. La réaction de l'organisme vis-à-vis de ces corps étrangers est la principale cause du décèlement prothétique. Dans la très grande majorité des cas le décèlement survient au delà de la vingtième année pour une prothèse totale. Ce délai est parfois de 10 à 15 ans pour la prothèse uni compartimentale qui est plus fine.

Les risques si vous ne faites pas de chirurgie du genou

Vous risquez d'avoir de plus en plus mal. Si vous vous mettez à boiter (ce qui est souvent difficile à éviter), le muscle de votre cuisse risque de s'affaiblir progressivement. Ce mauvais fonctionnement du genou entraîne souvent des douleurs au niveau de la rotule. Le morceau de ménisque coincé entre le fémur et le tibia abime le cartilage et aggrave l'arthrose. Si vous êtes sportif de haut niveau ou si vous travaillez dans des conditions à risque (sur des échafaudages par exemple), les douleurs soudaines du genou peuvent poser des problèmes de sécurité.